Racing 92 vs Stade Rochelais (19-12)

Presque un an après leur victoire à Colombes, les joueurs du Stade Rochelais ont fait leur retour dans les Hauts-de-Seine. Sauf que depuis, les matches du Racing 92 n’ont plus lieu à Colombes, mais à Nanterre dans la nouvelle U Arena. Un match qui s’annonçait chaud (« garanti match le plus chaud » selon les affiches promotionnelles), entre deux équipes du haut de tableau, joueuses, et particulier dans cette nouvelle enceinte.

La U Arena, une salle de spectacle plus qu’un stade

Trajet en bus à travers Courbevoie, La Garenne-Colombes, Colombes. Arrivée au stade direction le pesage ou la tribune métallique. Le stade Yves du Manoir de Colombes n’était pas tout jeune, ni très confortable, mais il a une histoire, un charme. Bref, c’est un stade de rugby. Il faisait froid, il pleuvait. Allez voir un match du Racing 92 à Colombes ça se méritait et cela avait une saveur particulière, celle d’un match de rugby un peu à l’ancienne.

Oui mais voilà, tout ça, c’est du passé. Depuis décembre, les Racingmen jouent leurs matches à la U Arena. Le nouveau stade, salle de spectacle du Racing a un toit constamment fermé, une pelouse synthétique et des sièges confortables. De plus, il a l’avantage d’être situé à 5 minutes à pied de chez moi (20 minutes les jours de match). C’est bien pratique !

Deux jours avant le match, j’ai reçu un email de la part de la U Arena, me donnant des infos pour préparer ma venue. Il y était annoncé toutes sortes d’animations, du mapping, un social wall, un DJ, une kiss cam et on m’invitait même à télécharger une application mobile pour participer à un show lumineux. Waouh ! Est-ce que Justin Timberlake viendra chanter à la mi-temps ? Ça va changer de Colombes.

Le jour-J, direction donc la U Arena. Il y a du monde aux abords de la salle et notamment un bon nombre de Rochelais. Pour y accéder, deux barrages avec fouilles. Une fois dans la salle, l’impression est bizarre. C’est la troisième fois que je m’y rends, mais la première pour assister à un match de rugby. La forme en U avec un immense écran (le plus grand d’Europe apparemment) prenant la place d’une tribune détonne. Les joueurs sont à l’échauffement tandis qu’un DJ et des animations approximatives (à base de grosses boules et de lancers de ballons dans le public) tentent de faire monter l’ambiance. Il y a même une animatrice, en plus du speaker pour orchestrer tout ça. Des danseurs font leur apparition sur la pelouse. Pas de vulgaires pom-pom girls, non, une troupe de danseurs du Jeune Ballet Européen ! Le Racing, c’est Show-Bizz. Puis c’est au tour de Mahout, la mascotte du club d’apparaître, quand tout à coup un drone surgit pour lui apporter le ballon du match. Le Stade Français de Guazzini avait plus d’imagination et d’ambition.

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Un match à enjeu

Côté sportif, le match opposait tout de même le deuxième au troisième du Top 14 (50 points chacun), autant dire une belle affiche. Teddy Thomas était bien présent dans le XV de départ du Racing, se faisant chambrer et siffler pendant le match, accompagné notamment de Dan Carter qui prenait part à son premier match à la U Arena. Quant à La Rochelle, Collazo avait décidé de faire tourner son effectif en plaçant un bon nombre de cadres sur le banc. D’ailleurs, il est à noter que la composition d’équipe du Racing 92 présentée sur l’écran géant mettait en scène les joueurs en costume-cravate. Et oui, c’est Show-Bizz !

Pour l’entrée des joueurs, les lumières s’éteignent. On nous a demandé de télécharger une application mobile pour participer à un show. Je n’ai toujours pas compris ce que c’était. Les lumières se rallument pour le coup d’envoi. Teddy Thomas est tout de suite très en jambe en concluant une action d’essai logiquement refusée après vidéo. Il semble s’être bien remis de sa virée nocturne de Glasgow. La première tentative de pénalité est ratée par Ryan Lamb. D’ailleurs, lors de ce match, je n’ai pas le souvenir d’avoir vu autant de pénalités ou de transformations ratées, en plus sans le moindre vent. Le premier essai est marqué peu de temps après par Nyanga. Puis viennent ceux d’Imhoff et de Lambie pour porter le score de 19 à 0 à la mi-temps.

Une mi-temps signalée au son de The Final Countdown du groupe Europe, ce qui a un peu surpris. Le score reflète fort logiquement la maîtrise des Ciels et Blancs lors de cette première période. Les Rochelais n’ont pas existé et n’ont pas inscrit le moindre point, pourtant meilleure attaque du championnat. Je suis inquiet, l’écart est déjà important et ils devaient réagir pour ne pas subir une fessée (dédicace à la soirée de Glasgow du XV de France).

Pendant la mi-temps, ou plutôt l’entracte, la troupe de danseurs fit son retour, accompagnée cette fois-ci d’une violoniste. C’est un peu plus approprié et classe que les pom-pom- girls de Jean Bouin, mais…

Le match reprend avec à la 49ème minute un essai d’Amosa pour le Stade Rochelais. Non transformé, cet essai ne relance pas vraiment le match mais a le mérite d’ouvrir le compteur des Jaunes et Noirs. Les remplacements rochelais se font assez tôt, mais le Racing reste dominateur, notamment en conquête, domaine où les Rochelais sont très performants d’habitude. Beaucoup d’erreurs également pour les Maritimes, d’en-avants (en particulier celui de Murimurivalu qui amène le 1er essai francilien), de ballons perdus (Botia en perd 2 il me semble sur des charges). Une défense peu efficace. Je ne les reconnais plus, peut-être déstabilisés par le lieu.

Soudain, à moins de 10 minutes de la fin du match, un lancement de jeu sur une touche permis à Paul Jordaan de percer la défense du Racing pour inscrire un essai aussi enthousiasmant qu’inattendu. Brock James transforme et le Stade Rochelais n’est plus qu’à 7 points du Racing. Le match est relancé, les supporters se réveillent. Les dernières minutes de la partie s’écoulent jusqu’à entendre de nouveau The Final Countdown.

Mais, surprise, les joueurs du Racing continuent à jouer au lieu de mettre le ballon en touche. Pourquoi ? Le bonus offensif leur est inaccessible et les Rochelais sont à portée de match nul. Il semblerait que ce nouveau jingle remplaçant la sirène habituelle ait été utilisé pour la première fois lors de ce match, et aurait donc créé la confusion auprès des joueurs. Cette fin de match est pleine de tension, jusqu’à une ultime offensive rochelaise ponctuée par un coup de pied rasant de Brock James (il en abuse un peu trop à mon goût depuis qu’il joue à La Rochelle) en direction de Murimurivalu, mais dégagé hors du terrain par le pied de Dupichot. Que va t’il se passer ? Cette action m’a rappelé celle de Bouldoire la saison passée à Montpellier, sanctionnée d’une pénalité. L’arbitre siffle la fin du match sur cette action et c’est une victoire pour le Racing 92 sur le score de 19 à 12. Ok, je n’ai pas compris.

Un résultat et une expérience décevants

Grosse frustration. Même si les Racingmen étaient supérieurs aux Rochelais sur l’ensemble du match, les Jaunes et Noirs étaient plus entreprenants sur cette fin de rencontre et furent tout près d’accrocher un match nul. 5 essais ont été marqués, tous de mon côté. En même temps, il est plus motivant pour des joueurs de marquer face au public que face à un écran géant.

Justement, cet écran, revenons-en. Flanqué de deux écrans « géants » classiques diffusant le match, le plus grand écran d’Europe surprend dans une salle accueillant du rugby. Prenant la place d’une tribune, il diffuse les compositions d’équipe, mais surtout tout au long du match on y voit apparaître les explications des coups de sifflet de l’arbitre avec la nature des fautes et des précisions sur les règles. Sont diffusées également des statistiques collectives et individuelles. C’est intéressant, mais assez perturbant. On a presque l’impression de suivre le match à la TV. Il ne manquait que les commentaires pendant le match (c’est peut-être la prochaine étape).

Tous ces moyens renforcent la fameuse « fan experience » et permettent à un public plus large de s’intéresser au rugby. Mais d’un autre côté, j’estime que cela créé une distance entre le supporter et le match. Nous ne sommes pas sur notre canapé devant notre TV, nous somme au match. Cette sensation est d’autant plus renforcée par le confort dans lequel nous avons suivi la rencontre, dans des sièges confortables avec accoudoirs, dans une salle couverte, au chaud et sans le moindre vent, comme à la maison ou presque. Un confort qui a quelque peu endormi les 21000 spectateurs.

L’ambiance n’était pas vraiment au rendez-vous, malgré la présence d’une banda (qui jouait même lors des tentatives de pénalités rochelaises), d’un espace jeune « U Crazy » avec des animateurs et de supporters Ciels et Blancs dotés de tambours. Il y avait quelque chose d’artificiel, avec toutes ces animations et ces moyens déployés pour créer de l’ambiance. Pour moi, un match de rugby doit se suffire à lui-même pour susciter de l’enthousiasme, surtout un match de club. Et puis, dépenser autant de moyens dans la mise en scène, les animations, tout en accueillant les équipes visiteuses dans un cagibi, le contraste est presque insultant.

En changeant de « stade », le Racing 92 a changé de visage, ce n’est plus le même club et j’ai l’impression que ce n’est même plus vraiment le même sport. Avec cette U Arena (en attente d’un partenariat de naming), on se rapproche d’un modèle « nord-américain », où les salles accueillent différents événements et équipes sportives. Même les messages sur les écrans suggérant aux spectateurs de respecter les buteurs sont sponsorisés. Je ne pense pas que ce modèle soit l’idéal pour un club de rugby. Pour moi, un club et ses supporters doivent s’approprier un stade, s’identifier à lui. La U Arena est une salle de spectacle accueillant les matches du Racing 92, ce n’est pas un stade de rugby.

Bref, ce fut un match frustrant par le résultat, la dernière action, ainsi que par l’expérience de la U Arena en configuration rugby. C’est tout de même une expérience à vivre et qui doit nous faire réfléchir sur l’avenir du rugby professionnel et sur la façon dont nous voulons suivre les matches de nos équipes.

Lorsque l’on va voir jouer le Racing 92 à la U Arena on va voir un show. Lorsque l’on allait à Colombes, on allait voir un match de rugby.

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Finale Top 14 2017 : ASM Clermont vs RC Toulon (22-16)

Gare de la Défense. Je croise un groupe de personnes vêtues de jaune et bleu : « ouais, La Rochelle ! » me lancent-ils. Avec mon t-shirt Canterbury jaune et noir, mon drapeau du Stade Rochelais dans la poche, je me dirige vers le Stade de France pour assister à la finale du Top 14.

Alors d’accord, le Stade Rochelais ne s’y est pas qualifié, suite à leur défaite contre le RC Toulon en 1/2 finale. D’accord, j’étais sûrement un peu trop confiant lorsque j’ai acheté les billets avant la 1/2 finale. Qu’importe, cela ne m’a pas empêché de m’y rendre en tant que supporter rochelais, afin de vivre l’épilogue d’une saison qui restera magnifique pour le club. D’ailleurs, j’étais loin d’être le seul. Je m’en rends compte assez rapidement sur le quai de la ligne 13 du métro. Je croise un couple de supporters venus exprès de La Rochelle pour l’occasion. Dans la rame, nous discutons avec des supporters Clermontois habitués des finales. Puis, nous sommes rejoints à la prochaine station par une famille rochelaise. Les stations s’enchaînent, avec la vue continue sur les quais de supporters clermontois ou rochelais. Aucune trace de nos amis toulonnais. Le confinement et la chaleur se font de plus en plus ressentir dans la rame. Mais une finale de Top 14, ça se mérite, que l’on soit joueur ou simple supporter.

Sortie de la rame, les supporters de la rade commencent à se faire remarquer par leurs chants et leur ébriété. Ils sont bien présents. Les abords du Stade de France accueillent une foule colorée. Rouge & noir, jaune & bleu, jaune & noir. On a bel et bien l’impression que trois clubs se sont qualifiés pour cette finale. La superbe saison du Stade Rochelais a rendu ses supporters trop confiants. Disons plutôt qu’il s’agit d’une prise de repaires en vue de la saison prochaine. À l’entrée de notre porte du stade, les trois clubs sont bien représentés. Non, la tribune nord ne sera pas entièrement toulonnaise. Nous prenons place en tribune nord intermédiaire, juste devant d’autres supporters rochelais venus pour le week-end. Autour de nous, les supporters sont presque exclusivement clermontois ou rochelais. Où sont les Toulonnais ? Les joueurs déjà sur le terrain en train de s’échauffer et les supporters, en-dessous, en tribune basse. À l’entrée des joueurs clermontois sur le terrain, on se rend bien compte que ces derniers ont les faveurs de la grande majorité du Stade de France et notamment des Rochelais. Avec les inévitables « Ici, ici, c’est La Rochelle », on entendait également des « Allez Clermont, les Rochelais sont là ! » (#rancune). J’étais assez surpris de voir autant de supporters rochelais venir avec leurs drapeaux, maillots, écharpes, bandanas, casquettes. Imaginez si le Stade Rochelais s’était qualifié (#regret). Un supporter clermontois a même voulu me prendre en photo avec mon beau drapeau.

Le début du match approche. Les joueurs refont leur entrée sur le terrain. Devant nous, des supporters toulonnais agitent des drapeaux immenses. On se serait cru dans un kop de stade de foot. Je n’en ai jamais vu d’aussi grands pour un match de rugby. Mais bon, ce n’est pas la taille qui compte. Les Toulonnais ont eu droit à leur pilou-pilou. Les Clermontois, à l’arrivée de Bibendum. Chacun son délire.

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Le coup d’envoi est donné. Et dès l’entame de match, on voit que les Clermontois sont venus déterminés avec une grosse séquence de jeu, gâché malheureusement par un en-avant. Mais suite à la mêlée, les jaunard obtinrent une pénalité, récompensant ce premier temps fort. Les Toulonnais réagissent et entrent enfin dans le camp adverse, mais subissent un contre de 80 mètres, conclut par l’essai de Raka entre les poteaux. L’essai est transformé et donne 10 points d’avance à l’ASM après seulement 10 minutes de jeu. Puis 13 points, 10 minutes plus tard, suite à une nouvelle pénalité de Parra. On se dit que cela va être très compliqué pour Toulon. Il faudra attendre la 32ème minute pour que Belleau débloque le compteur toulonnais avec une pénalité. Peu de temps après, suite à un plaquage un peu haut, une petite bagarre générale permet au public de se remobiliser en cette fin de 1ère période. Carton jaune pour Fritz Lee, et Clermont se retrouve à 14. Résultat, en supériorité numérique, les Toulonnais réussirent à inscrire un essai en coin par Tuisova et transformé par Belleau. Le match est relancé. Toulon revient à 3 points avant d’encaisser une nouvelle pénalité inscrite par Parra pour donner 6 points d’avance pour Clermont à la mi-temps.

Une 1ère période marquée par son intensité physique. Beaucoup d’engagement, de percussions et peu d’occasions finalement, à l’instar de la 1/2 finale opposant Toulon à La Rochelle. Côté tribunes, les supporters clermontois plus nombreux se font davantage entendre. À la 17ème minute (en référence au département de la Charente Maritime), il y eut une tentative rochelaise de lancer des « Ici, ici, c’est La Rochelle », trop peu suivie malheureusement.

La 2ème mi-temps reprend sur le même rythme, très engagé. Plus aucun essai ne sera marqué. Morgan Parra réussit un 100% au pied, alors que Belleau échoua à deux reprises en tapant les poteaux. L’écart entre les deux équipe ne dépassa pas 6 points dans cette seconde mi-temps. La fin de match fut très tendue et indécise. Une ultime pénaltouche toulonnaise sur la sirène mit le stade en ébullition. Mais Morgan Parra, excellent pendant tout le match, réussit à mettre les mains sur le ballon dans un ruck, pour offrir le titre à l’ASM. Victoire de Clermont 22 à 16 dans une finale qui restera pour moi marquée par son engagement physique, voire même sa violence.

Après la remise du bouclier de Brennus, nous avons eu droit à un show de The Avener. D’accord, ce fut sympa, mais bon, c’est une finale de Top 14. Pourquoi ne pas laisser le terrain aux joueurs afin qu’ils puissent profiter plus longuement de ce moment. J’ai toujours en tête les images de la veille, avec la victoire du Real Madrid en finale de Champions League. Tous ces joueurs profitant de l’instant sur le terrain avec le trophée, leurs proches. Le rugby devrait prendre exemple sur le foot pour une fois.

À la saison prochaine !

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Racing 92 vs Stade Rochelais (15-38)

Le samedi c’est rugby. Après l’entrainement du matin, les 2 matches du Tournoi des 6 Nations de l’après-midi, cette rencontre entre le Racing 92 et le Stade Rochelais était l’occasion de finir cette belle journée en beauté.

Sur une dynamique impressionnante après leur victoire à Toulouse, les Rochelais, leaders, se déplaçaient sur les terres des champions de France en titre, invaincus à domicile cette saison. Une très belle affiche en perspective pour cette 20ème journée de Top 14. N’ayant jamais vu le Stade Rochelais s’imposer en terre francilienne, ce match était l’occasion idéale, tant les Rochelais sont impressionnants cette saison, même à l’extérieur.

Dans le stade, très bien rempli, beaucoup de Rochelais. Je n’en ai jamais vu autant ici. Beaucoup de jaune dans les tribunes. Des drapeaux, maillots, t-shirts, écharpes, bonnets, foulards et même des cirés jaunes. Moi-même, j’avais prévu le t-shirt, le drapeau et les chaussettes. Le groupe d’enfants assez énervants à ma gauche et le speaker du stade toujours impartial ont beau s’acharner, les chants rochelais se font davantage entendre.

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Sur le terrain, ce match était l’occasion pour moi de voir jouer Dan Carter, finalement décevant. Côté rochelais, deux petits nouveaux faisaient leur apparition, la recrue fidjienne Savenaca Rawaca qui avait participé aux derniers JO et l’espoir Jean-Victor Goillot, que je ne connaissais pas du tout et qui n’a pas même pas eu le droit à sa photo lors de la composition des équipes. D’ailleurs, pour les compos d’équipes diffusées dans le stade, il faudrait expliquer au Racing que le Stade Rochelais a changé de logo, mais bon.

Le match commence. Et malgré une pénalité rapidement concédée par La Rochelle et inscrite par Carter, je sens les Rochelais plus conquérants dans cette entame de match. Cela se concrétise par une égalisation et 2 essais marqués assez rapidement. Déjà 15 à 3 au bout de 20 minutes de jeu. Les Rochelais maîtrisent le match mais se font surprendre à quelques minutes de la mi-temps par un essai ciel et blanc. Mais les Rochelais beaucoup plus en vue dans ce match vont faire le forcing et finalement inscrire un nouvel essai sur une magnifique passe de Januarie que réceptionne Roudil en bout de ligne. Le score à la mi-temps est de 22 à 8. Les jaunes et noirs sont vraiment impressionnants de maîtrise et sans complexe. Avec ce 3ème essai rochelais juste avant la mi-temps, je sens les supporters du Racing un peu dépités autour de moi, notamment Jonathan vêtu de son beau maillot ciel et blanc.

De retour des vestiaires, les Rochelais sont toujours aussi incisifs. Il n’y a plus de respect, même chez le champion en titre. Dans l’animation offensive, la défense, les Rochelais sont nettement au-dessus. Ils éprouvent néanmoins quelques difficultés en touche, d’habitude point fort rochelais. Et c’est justement sur une touche que Nakarawa parvient à marquer le 2ème essai du Racing après l’heure de jeu. Mais l’issue du match est déjà pliée depuis un moment. Les Racingmen n’ont que très peu existé dans cette partie. Le second essai de Roudil à la dernière minute du match vient parachever cette nette domination jaune et noire. Le score final est de 38 à 15. A ce moment-là avec tous ces essais marqués et ceux refusés, je suis un peu perdu pour savoir si la victoire est bonifiée ou pas. Qu’importe, la victoire est là et bien là, et c’est l’essentiel.

Un nouveau succès marquent pour les Rochelais, tant sur le niveau de jeu pratiqué que sur le fait de gagner chez le dernier vainqueur du bouclier de Brennus. Quelle démonstration ! Quel régal de voir jouer cette équipe ! Un jeu offensif, fluide, avec un soutient permanent, un jeu simple mais efficace. Une attitude décomplexée sur le terrain, que ce soit à domicile comme à l’extérieur. Même si la tâche semblait compliquée, je n’ai jamais douté de la victoire dès la 20ème minute du match après les 2 premiers essais inscrits. Une maîtrise impressionnante pendant tout le match. Cette victoire est tout de même la 10ème consécutive toutes compétitions confondues. Une dynamique de futur champion ? Ne nous emballons pas, mais force est de constater qu’il sera très difficile de battre les Rochelais cette saison. Seule déception, celle de ne pas avoir pu saluer les joueurs sur la pelouse à l’issue du match, comme cela était possible les années précédentes.

Deux jours après ce match, le Racing et le Stade Français ont annoncé leur fusion. En rachetant fusionnant avec le Stade Français, le Racing n’apparaîtra désormais plus sous ce nom et ses couleurs.  Quant à Mahout, la mascotte, je crains le pire. Et au-delà de toutes les critiques légitimes concernant cette fusion, il y en a une qu’il ne faut pas oublier : il n’y aura désormais plus qu’une seule occasion de voir le Stade Rochelais en région parisienne et ça, c’est une raison suffisante de ne pas cautionner cette fusion.

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1ère journée du Tournoi des 6 Nations 2017 #UniteYourPack

Le 1er week-end de février annonce chaque année le retour du Tournoi des 6 Nations. Pendant un mois et demi, nos week-ends sont rythmés par les joutes centenaires entre les principales nations rugbystiques européennes. Cette période que l’on retrouve avec plaisir, avec ces samedis après-midi rugby, ces ambiances des stades britanniques que l’on envie, sans oublier les jeux de mots sur Heaslip, Gori, North, Nowell.

Après 2 tournées encourageantes pour le XV de France l’année dernière, la rencontre dès la 1ère journée chez nos amis les Anglais s’annonce très intéressante. Avant cela, les Écossais accueillaient les Irlandais en ouverture du Tournoi.

Ce matin-là, un match était prévu avec mon équipe folklo des Tempêtes. Le 1er depuis mi-décembre, la faute aux terrains gelés. Mais lorsque l’on vous invite à suivre les matches avec la team #UniteYourPack et Imanol Harinordoquy, le choix est vite fait.

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2017-02-04-17-18-53Rendez-vous donc pour un déjeuner au Neo Café, une brasserie sympathique sur le boulevard Saint-Germain. Intimidé, j’ai mangé face à Imanol, rien que ça. Pendant le repas, nous avions eu la surprise de nous voir remettre un kilt. Oui, un kilt écossais. Vêtus de nos kilts (sur les pantalons), nous nous sommes rendus non loin de là au bar The Highlander pour suivre le match Ecosse vs Irlande dans une ambiance écossaise. Kilts, bières, match diffusé en VO sur le BBC et drapeau écossais peint sur le mur derrière l’écran. Bref, un match en immersion écossaise, comme si on y était. Résultat du match, victoire écossaise sur le score de 27-22 dans un match très plaisant avec des essais et du suspens.

Pour la suite, direction le Bal Rock (anciennement le Players) avec un alléchant crunch. Le bar était aux couleurs #UniteYourPack. Je retrouve mes potes John et Nico. John s’est même laissé tenter par l’atelier enfilage de kilt.

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Côté match, nous avions longtemps cru à une possible victoire française. Un score de parité à la mi-temps (9-9), puis un essai français inscrit par Slimani à la 60ème nous permettent de croire à l’exploit. Mais, les Anglais, même en faisant un match plutôt mauvais s’en sont sortis. Résultat, défaite 19-16 avec un point de bonus défensif. Une défaite qui peut paraître encourageante avec ce faible écart au score, mais qui reste frustrante. Je retiendrai de ce match les très belles prestations de Picamoles et de Gourdon, ainsi que le raffut du coude d’Atonio.

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Une très belle journée, avec 2 beaux matches suivis en compagnie de la team #UniteYourPack. Merci à William Lawson’s.

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Stade Français vs Edimbourg (26-20)

Un match de rugby le jeudi soir, c’est un peu comme un Stade Jean Bouin plein, c’est plutôt rare. On doit cette particularité au Challenge Européen (ou European Challenge Cup). Une première pour moi. L’occasion de voir jouer des équipes européennes et ici en l’occurrence la belle équipe d’Edimbourg.

Les coéquipiers de Ross Ford et Duncan Weir ont donc débarqué en France moins d’une semaine après avoir battu justement le Stade Français à Murrayfield 28-23. Les Parisiens, ayant mené 20-3 à la mi-temps, abordaient surement ce match retour avec un sentiment de revanche. En tout cas, la présence des joueurs cadres sur la feuille de match témoignait de la volonté du Stade Français de jouer la compétition sérieusement.

Arrivé au stade, la faible affluence est frappante, même si le stade a fini par se remplir au dernier moment pour le coup d’envoi. Quoi qu’il en soit, une affiche de ce calibre se doit de réunir davantage de supporters, même un jeudi soir. Dans les tribunes, peu de supporters écossais, si ce n’est quelques porteurs de kilt (pas tous écossais). Présent en tribune Paris (comme souvent), j’étais assis au 3ème rang, pour qu’une personne puisse je cite « voir leurs fesses de plus près ».

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Sur le terrain, on sent dès le début du match beaucoup d’envie des Parisiens qui envoient du jeu. Résultat, 4 essais inscrits en 33 minutes (Bonfils, Bonneval, Doumayrou et un de pénalité) et donc bonus offensif assuré rapidement (règle européenne). Le score de 26-3 à la mi-temps illustre cette nette domination des Parisiens avec des Écossais inexistants. Une 1ère mi-temps de très belle facture avec de l’envie, des essais, qui de plus ont été marqués juste devant nous.

Sauf, qu’un match de rugby dure 80 minutes. Et la 2ème mi-temps fut très compliquée pour les joueurs du Stade Français. Les joueurs écossais sont effectivement revenus au score et ont inquiété les Parisiens jusqu’au bout en allant chercher le point de bonus défensif. Le score final de 26-20 n’est pas vraiment flatteur malgré la victoire (3 points inscrits seulement en 2ème mi-temps).

Un scénario de match presque similaire à celui de Murrayfeild, avec une 1ère mi-temps dominatrice suivi d’un relâchement inquiétant. Les Parisiens n’ont pas retenu la leçon du match aller. Cette fois-ci, ils en sortent victorieux, mais se sont fait peur. Personnellement, tous les essais ont été marqués de mon côté, j’ai eu de la chance. Mais malgré un match prolifique en essais, je n’ai pas été emballé par l’ambiance de Jean Bouin.

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Oscars Midi Olympique 2016

Lundi soir ont eu lieu les 63 èmes Oscars Midi Olympique (ou Midol) au Pavillon Gabriel, près des Champs-Elysées. La cérémonie, organisée par le journal du même nom, récompense les meilleurs joueurs de rugby de l’année.

Invité par la marque de whisky William Lawson’s, fournisseur de l’événement, j’ai pu assister à cette cérémonie des Oscars Midol pour la 1ère fois. Une cérémonie prestigieuse qui me paraissait inaccessible jusqu’à maintenant. Dès l’arrivée devant le lieu de la cérémonie, je croise Guy Novès et Thierry Dusautoir. Le ton est donné.

La soirée débute par un cocktail, verre de William Lawson’s à la main, au milieu de toutes ces personnalités du monde de l’ovalie : joueurs, anciens joueurs, journalistes, influenceurs. Quelle chance de côtoyer le temps d’une soirée tous ces joueurs et personnalités. J’étais assez intimidé.

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Vient ensuite le temps de la cérémonie. Ma table, au 1 er rang, m’offre une vue parfaite sur la scène. De plus, ma place à côté des marches y accédant, me permet de voir passer les lauréats tout près. Sont décernés dans un 1er temps, l’oscar féminim (Coumbia Diallo), l’oscar de bronze (Baptiste Serin), l’oscar d’argent (Guilhem Guirado) et l’oscar d’or à Maxime Machenaud. L’anglais Maro Itoje (en direct sur Skype) reçoit quant à lui l’oscar monde. Un repas signé Potel & Chabot nous est ensuite servi. Un repas et un service d’exception, à l’image des convives de cette soirée. Au menu : cèpe et œuf parfait – duo de veau en hâtelet – sphère gourmande aux poires, crémeux tonka (mention spéciale pour le dessert).

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Sont honorés également d’anciens joueurs tous aussi prestigieux les uns que les autres : Raphaël Ibanez, Thierry Dusautoir, Philippe Saint-André, Fabien Galthié, Walter Spanghero, Jean-Pierre Rives, Christian Carrère, Gavin Hastings, Morné du Plessis, Sean Fitzpatrick, John Eales et Gareth Edwards. Je n’ai pas reconnu tout le monde au début, mais c’était impressionnant de voir tous ces anciens grands joueurs réunis. Étaient également présents Serge Blanco, Jean Gachassin (et ses anecdotes), Wesley Fofana. En tant que joueur de rugby folklo, à côté de tous ces joueurs, je n’ai pas l’impression de pratiquer le même sport qu’eux.

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Bref, j’ai passé une excellente soirée. J’ai vu du beau monde (il y avait aussi entre autres Kad Merad, Manuel Valls), j’ai très bien mangé, bu. J’ai même pu prendre une photo avec Imanol Harinordoquy et serrer la main de John Eales (capitaine de l’Australie dans les années 90).

Merci à Midi Olympique, merci à William Lawson’s et merci au rugby !

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Stade Français vs Stade Rochelais (31-26)

Dimanche matin, une motivation se fait ressentir au réveil. C’est celle de se rendre à un match de rugby. Non pas la même motivation que le samedi matin pour jouer avec mon équipe, mais celle d’être spectateur, ou plutôt supporter. Effectivement, le Stade Rochelais alors leader, (avant le début de cette 7ème journée de Top 14) se déplace en terre parisienne pour affronter le Stade Français. Un match prévu un dimanche à 12h30 ! Quelle drôle d’idée. C’est en effet la faute au PSG, jouant au Parc des Princes la veille en même temps que la journée de Top 14. Priorité donc au PSG, même si j’aurai bien aimé voir les 2 publics se croiser.

Privé de nombreux joueurs blessés, le Stade Rochelais, leader, est devenu une attraction en ce début de saison de Top 14. Ambitieux, ils se préparent à affronter une équipe parisienne moins en forme et amputée de 2 de ses meilleurs éléments : Parisse et Plisson. C’est donc avec l’espoir d’assister à un match plus indécis que les saisons précédentes, que je me rends au Stade Jean Bouin.

En tribunes, arrivé avec une demi-heure d’avance, le public est encore peu présent (un dimanche midi, tu m’étonnes). J’aperçois néanmoins deux jeunes filles en cirés jaunes, assises à côté de ma place.  Des Parisiennes originaires de La Rochelle, tout comme moi et donc supportrices du Stade Rochelais comme le laissait présager la couleur de leurs tenues et qui étaient là depuis l’ouverture des portes du stade (motivées les filles !). Le stade se remplit au fur et à mesure, pour atteindre une affluence supérieure à 10 000 spectateurs, quand même. On peut éventuellement le justifier par la venue du leader. L’avant-match s’anime avec les pom-pom girls, les canons à t-shirts et les dance & kiss cams. Bienvenue au Stade Français !

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Le match commence  plutôt bien pour les Rochelais qui prennent sereinement l’avantage au score avec 2 pénalités inscrites par Brock James. Entre-temps, l’ailier parisien Waisea se rend coupable d’une percussion d’un Rochelais en l’air. Carton jaune. Mais ce carton a finalement relancé les Parisiens dans la partie, marquant un essai en infériorité numérique. A partir de ce moment-là, le Stade Français prit le dessus dans le match et inscrit un deuxième essai (litigieux) juste avant la pause, tout en se ratant sur plusieurs occasions franches.

Au retour des vestiaires, l’ensemble des avants remplaçants rochelais font leur entrée sur la pelouse, suivis quelques minutes plus tard par les 3/4. Cela n’est pas suffisant, puisque les Parisiens continuent de dominer la partie et inscrivent 2 autres essais, tandis que Brock James rate plusieurs pénalités et son match tout simplement. Les Rochelais pointent même à 19 points de retard à la 66ème minute, quand Arthur Retière inscrit un essai de demi de mêlée pour le Stade Rochelais, transformé par James. Le match est-il relancé ? Pourquoi pas. Surtout que 5 minutes plus tard, le talonneur Jérémie Maurouard marque à son tour sur un beau ballon porté. Un essai comme je les aime. Le match n’est pas fini, d’autant qu’avec la transformation, le Stade Rochelais n’est plus qu’à 5 points. Il reste moins de 10 minutes à jouer et les Parisiens sont une nouvelle fois en infériorité numérique. Les supporters rochelais poussent leur équipe. Ils peuvent le faire. Battre le Stade Français à Paris serait un message fort porté aux autres équipes et notamment au RC Toulon, prochain adversaire. Les joueurs parisiens ont peur, ils tentent de déstabiliser les joueurs rochelais en provoquant une bagarre. Finalement, cet essai tant espéré n’a pas eu lieu. Ce n’est pas faute d’avoir tenté, en campant dans les 22 mètres parisiens mais sans succès.

Les joueurs du Stade Rochelais s’inclinent donc sur le score de 31 à 26 face au Stade Français. Ils repartent tout de même avec un précieux point de bonus défensif. C’est tout de même la 1ère fois que je vois le Stade Rochelais obtenir un point de bonus défensif à l’extérieur, que ce soit face au Stade Français ou face au Racing.

Je suis parti du Stade Jean Bouin avec la sensation d’avoir vu un match agréable. Avec des essais, du suspens jusqu’au bout, de la frustration, mais avec un point de bonus défensif tout de même. Un Brock James dont on attend beaucoup plus. Une absence de sifflets du public parisien appréciable lors des tentatives de pénalités et transformations rochelaises. Et puis un gobelet aux couleurs du Stade Français.

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World Rugby Seven – étape de Paris 2016

Le stade Jean Bouin, antre du Stade Français accueillait ce week-end des 13-14-15 mai l’étape française du World Rugby Seven. 10 ans après, le rugby à 7 fait son grand retour dans la capitale et j’ai eu la chance d’en profiter.

Comme à mon habitude, j’ai réussi à gagner des places pour cet événement, pour la journée de dimanche, celle des phases finales (merci HSBC). De belles places en tribune présidentielle, avec en bonus des tickets pour la buvette. Il fallait bien ça pour suivre 8 heures de rugby. Oui, 8 heures et non 80 minutes. C’est la spécificité du rugby à 7. Des matches courts et nombreux qui se succèdent avec peu de temps morts.

Arrivé vers 11h au stade, les matches ont déjà débutés depuis plus d’une heure. Un horaire plus propice au rugby amateur. Je récupère mes places, une pancarte DHL sur laquelle est écrit TRY (et qui me faisait rêver lorsque je regardais les matches de la Coupe du Monde devant ma TV). Prêt pour le spectacle. Un spectacle aussi bien sur le terrain que dans les tribunes, avec de nombreux supporters déguisés. C’est aussi une particularité du rugby à 7. Beaucoup de nationalités sont présentes, avec une forte présence de fidjiens et de kenyans.

Justement, c’est le Kenya que la France rencontre en 1/4 de finale. L’ambiance dans le stade commence à monter lorsque les joueurs français font leur entrée sur le terrain juste devant moi pour leur échauffement. La ferveur deviendra plus forte pendant les matches de notre équipe nationale. Une ferveur favorisée par le format des matches de rugby à 7. Des matches courts, à forte intensité et avec de nombreux essais. Bref, les supporters n’ont pas le temps de s’ennuyer, et les 3 matches de l’équipe de France seront les points culminants de cette journée en terme d’ambiance. Par la suite, les Bleus s’inclineront en 1/2 finale face aux meilleurs du monde, les Fidjiens, avant de battre l’Argentine dans le match pour la 3ème place, alors les Samoans ont battu les Fidjiens en finale.

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Je retiendrai de cette journée l’ambiance particulière du rugby à 7. Une ambiance différente du rugby à XV, avec beaucoup de spectacle et un public plus international. Cette étape parisienne fut une vraie réussite, aussi bien sur le plan sportif avec la 3ème place de la France, que sur le plan populaire avec un stade bien rempli et bruyant.

Le rugby à 7 supplantera t’il les joutes hebdomadaires du Top 14. Que nenni. Avec son entrée au programme des Jeux Olympiques, le rugby à 7 gagnera certes en visibilité et en popularité, mais le lien qu’entretiennent les supporters avec leur équipe locale de rugby à XV est indéfectible. Les 2 disciplines s’apprécient différemment tout simplement. On peut comparer le rugby à XV avec une pinte qui se consomme de manière linéaire, alors que le rugby à 7, c’est un mètre de shooters, avec une consommation plus longue dans la durée et plus intense par à-coups, à chaque match.

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Stade Rochelais vs Union Bordeaux-Bègles (14-19)

Lundi 10 août, La Rochelle, je réserve ma place en covoiturage direction Paris. Quand partir, jeudi soir ou vendredi matin? Le choix se porte sur vendredi. Le lendemain, j’apprends que le Stade Rochelais accueille à Marcel Deflandre l’Union Bordeaux-Bègles pour un match de préparation, jeudi soir, la veille de mon retour à Paris. C’est le destin, l’occasion de prendre une dernière dose rochelaise avant de partir.

Pour les joueurs, la venue des Bordelais, après la défaite face aux Brivistes, devait permettre aux jaunes et noirs de se rassurer à un peu plus d’une semaine de la reprise du Top 14. Ce match fut également l’occasion de rendre un hommage à Nicolas Djebaili, 3ème ligne jeune retraité avec son jubilé en lever de rideau. Malheureusement je ne suis pas arrivé au stade suffisamment tôt, mais un hommage lui a été également rendu à la mi-temps avec une remise d’une médaille d’honneur de la ville par le maire.

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Pour ce dernier match de préparation, j’ai pu découvrir la tribune Jackson pour la 1ère fois. Très bonne impression, on y voit très bien. J’ai pu également découvrir, comme les autres spectateurs présents, les nouvelles recrues à l’oeuvre. Un recrutement intéressant, alliant joueurs expérimentés et jeunes prometteurs, joueurs issus du Top 14 et étrangers. Certains se sont montrés à l’aise dans ce match, comme Januarie à la mêlée avec son envie d’aller de l’avant, Holmes à l’ouverture et son jeu de pied intéressant ou Raikuna à l’aile, qui malgré peu de ballons à exploiter, a tout de même montré ses aptitudes au niveau de ses appuis et de sa vitesse. De bon augure pour cette saison.

Mais cela n’a pas suffit. Même si les jaunes et noirs se sont montrés entreprenants dans le jeu, le réalisme bordelais et leur maîtrise en mêlée et en touche leur ont permis de l’emporter 19 à 14. Deux essais inscrits sur deux incursions dans les 22 mètres en 1ère mi-temps, puis un essai entaché d’un écran en 2ème mi-temps. Côté rochelais, Herry sauve l’honneur avec un essai en 2ème période. Un 2ème essai rochelais aurait pu être logiquement accordé si l’arbitre avait laissé l’avantage suite à un en-avant bordelais dans l’en-but.

A noter dans ce match et plus précisément en seconde mi-temps, une période assez troublante pendant laquelle le Stade Rochelais a joué volontairement avec seulement 13 joueurs pendant plusieurs minutes, puis 14. Après un moment d’incompréhension dans la tribune, je me suis dit que c’était peut-être une façon de préparer les périodes d’infériorité numérique beaucoup trop nombreuses les saisons précédentes.

Bref, ce fut une défaite amère, peu rassurante avant ce début de saison, mais j’ai tout de même beaucoup apprécié avoir vu ce match juste avant de repartir sur Paris.

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Stade Français vs Racing Métro 92 (38-15)

Huit mois après mon 1er match dans ce nouveau stade Jean Bouin, me voilà de retour pour le match de barrage opposant le Stade Français , 4ème au classement, au Racing Métro 92, 5ème. Je ne pensais pas avoir l’occasion  d’assister à un nouveau match de Top 14 cette saison, mais c’est grâce à un concours sur Twitter, organisé par Les Opticiens Mutualistes (merci à eux), que j’ai eu le bonheur de gagner 2 places, la veille du match. Une agréable surprise. Des billets en catégorie 3, pas mal, même si nous étions placés au niveau de l’en-but.

C’est la 1ère fois que j’allais vivre un derby francilien. Etant alto-séquanais d’adoption, je m’apprêtais à supporter logiquement le Racing Métro 92, bien que le Stade Français me semblait mieux armé pour cette rencontre. De toute façon, mon pote m’attendais devant l’entrée du stade, arborant un t-shirt du Racing, avec 2 drapeaux récupérés à la sortie du métro. Néanmoins, en entrant dans le stade, j’ai découvert un drapeau du Stade Français, placé sur mon siège. Cette tentative de corruption n’a pas réussi à me convaincre, même si pendant le match, j’agitais les drapeaux des 2 équipes par intermittence selon les points marqués, par pur opportunisme.

Me voici prêt pour suivre ce match, 2 drapeaux et une bière dans les mains, et affligé par le spectacle grotesque des pom pom girls, tentant d’animer un stade étonnement plein, en attendant les vrais protagonistes de ce match.

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Le match débuta enfin, qui plus est, sur de bonnes bases, avec une bagarre générale au bout d’une minute, suivie d’un essai invalidé trois minutes plus tard. Le Stade Français confirma sa bonne entame de match, en inscrivant à la 8ème minute un essai par l’intermédiaire de son fidjien Waisea Nayacalevu Vuidravuwalu le bien nommé.

Je fus impressionné par le niveau de jeu des joueurs parisiens, confirmé quelques minutes avant la mi-temps par un essai de pénalité. Que ce soit en mêlée ou en touche, les Racingmen n’ont pas existé dans ce match et surtout en 1ère période. Cependant, un essai de Machenaud transformé par Sexton en toute fin de 1ère mi-temps maintint en vie le Racing dans ce match, avec un score de 17 à 7 pour les locaux à la mi-temps.

La 2ème mi-temps s’équilibra entre les 2 équipes, en tout cas dans les intentions de jeu. On notera par exemple l’essai de Roberts pour le Racing. Mais finalement, les Stadistes, dominateurs dans tous les secteurs de jeu, l’emporta logiquement sur un score sans appel de 38 à 15. Le bonhomme du match, Morné Steyn, d’habitude remplaçant de luxe de Plisson, a été excellent, avec 28 points inscrits, soit 8 pénalités et 2 transformations avec un taux de réussite au pied de 100%.

Côté ambiance, j’ai aimé l’ovation du public à l’entrée en jeu de Pascal Papé. On aime ou on n’aime pas le joueur, on sent qu’il y a un profond respect du public parisien pour ce joueur, pour ce qu’il a apporté au club et au rugby français en général. J’ai aimé le chambrage des supporters parisiens avec le « et 1, et 2, et 3-0 » pour rappeler que cette saison, le Stade Français s’est imposé 3 fois contre son rival francilien. Par contre, j’ai moins aimé les olas dans le stade en 2ème mi-temps et surtout les sifflets à destination des supporters moins motivés par cette pratique que je trouve insignifiante. Quel est l’intérêt de s’enthousiasmer sur des gesticulations de supporters, alors que le spectacle est sur le terrain?

Il faut souligner également l’initiative étrange du président Lorenzetti dans les dernières minutes du match, escaladant la tribune des supporters Racingmen, pour sûrement s’excuser ou en tout cas les saluer en personne. On a été assez surpris dans le stade de le voir ainsi.

Pour finir, je retiendrai la qualification pas si anodine que ça du Stade Français pour les demies puisque cela n’était plus arrivé depuis 2009. Le dernier match, probablement, de joueurs majeurs comme Sexton et Roberts sous le maillot d’un club français. Et puis, finalement, je n’avais pas à me plaindre de ma place dans le stade, puisque nous avons eu la chance d’être idéalement placés pour apprécier 3 des 4 essais du match (à revoir ici).

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